Kenyu

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Ut elit tellus, luctus nec ullamcorper mattis, pulvinar dapibus leo.Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit.

YOSHINORI
INOUE

L'amitié par le sabre,
l'enseignement de Yoshinori Inoue.

Il est primordial de ressentir l’émotion de son adversaire. Cette capacité de prise en compte de l’autre résulte du kendo et de ses valeurs.

Quelques mots sur le parcours de Y. Inoue

Yoshinori Inoue a découvert le kendo grâce à son frère ainé, lorsqu’il n’était encore qu’un enfant. Après des années de pratique au Japon durant sa jeunesse, et avec la soif de découvrir de nouvelles cultures, Yoshinori Inoue parti voyager en Europe. Il resta plusieurs années au Royaume-Uni tant pour enrichir sa pratique du kendo que pour son travail. Yoshi arrive en France en 1988, ou son chemin croise – un peu par hasard – celui des pratiquants du Kenyū dont le club est né deux ans plus tôt. Aussitôt, Yoshi se voit proposer de participer au Championnat de France. À la suite de son arrivée, Yoshi devient le professeur du Kenyū pour les 33 années qui suivront.

« Mon père pratiquait déjà le kendo. Mon frère, de 5 ans mon ainé également. Il a commencé à pratiquer cet art vers l’âge de 8-9 ans, en troisième année de primaire. De plus, étant donné que plus de 90% des garçons pratiquaient ce sport, j’ai donc décidé de m’y mettre aussi. Cela fait maintenant environ 50 ans que je pratique le kendo. »

Yoshinori Inoue, Extrait de La voix du sabre (2011)

En la mémoire de Yoshi

Maurice Maeterlinck, un écrivain belge du siècle dernier disait :
« Accoutumons-nous à considérer la mort comme une forme de vie que nous ne comprenons pas encore. Apprenons à la voir du même œil que la naissance. »

La mort d’un proche est, bien sûr, pour sa famille et ses amis une grande tristesse. Pourtant la mort reste un mystère. Chacun y cherche un sens. Certains croient en l’existence d’un paradis. D’autres pensent que l’âme du défunt connait une autre vie.

YOSHINORI INOUE, le 3 avril 2021, à l’âge seulement de 63 ans, nous a quitté.
Nous ne perdons pas qu’un Maître, un référent, un expert, un enseignant hors pair, mais un ami qui a su nous donner le meilleur à travers son enseignement. Nul n’est besoin de rappeler son parcours martial débuté il y a près de 60 ans, passant par la compétition et tourné ensuite vers l’enseignement et le partage.

Son intelligence, sa maîtrise technique ont fait de lui une référence mondiale qui a su faire évoluer, sans le dévoyer, le kendo.

Yoshinori Inoue vivait et pensait l’art du Kendo et des arts martiaux en général. Son intelligence et sa maîtrise technique ont fait de lui une référence mondiale qui a su faire évoluer, sans le dévoyer, le kendo. Yoshi comme nous l’appelions toutes et tous était bien plus que ça et résumer sa vie à sa présence sur le parquet serait bien réducteur. Notre Ami était avant tout un homme d’une droiture irréprochable, d’une éthique sans faille, d’un humanisme peu commun avec une sensibilité à fleur de peau. Nous avons tous en tête le code moral du bushido, auquel beaucoup se réfèrent, Yoshi en était le gardien et n’a jamais dévié de cette voie.

Ses grandes qualités humaines et son altruisme faisaient que sa compagnie était recherchée et appréciée. Aujourd’hui, sa disparition laisse un manque incommensurable à ses proches, et à l’ensemble de ses élèves.

« Le kendo est un art martial traditionnel japonais. Au japon c’est le sport le plus pratiqué. Quand j’étais petit, à l’école primaire, 80% des garçons de mon village faisaient du kendo. Mon grand frère faisait du kendo, mon père également. Donc c’était naturel pour moi de pratiquer. Et c’est pour ça que je n’ai pas arrêté. »

Yoshinori Inoue, Extrait de La voix du sabre (2018)

Le Kenyu, l'amitié par le sabre

Lorsque l’on parle de valeurs au sein des arts martiaux, le pratiquant, comme le non-pratiquant pensera immédiatement au courage, à la volonté, à la régularité dans la pratique, ou à d’autres qualités qui nous ont été transmises depuis le code du bushido.

Il en est une, beaucoup plus discrète, sans laquelle notre passion, celle que nous connaissons aujourd’hui pour les arts martiaux n’existerait peut-être tout simplement pas. Véritable valeur humaine, elle est bien souvent le catalyseur qui nous permet d’avancer dans la vie et que nous connaissons sous le langage de l’Amitié.

L’âme d’un dojo, est bel et bien reflet de celles et ceux qui le font naître, et le font vivre. Sans l’âme humaine pour faire apparaître au grand jour les valeurs des arts martiaux, ces dernières ne seraient guère plus qu’une simple illusion.

La disparition tragique et soudaine de Yoshinori Inoue nous donne encore plus à penser l’importance de vivre pleinement chaque instant.
Nous nous rappellerons de pratiquer avec le cœur, et nous nous efforcerons de le faire le plus justement possible, de cette manière, l’enseignement qui nous a été transmis continuera de faire son chemin au sein du dojo.

« Normalement au kendo, le maître ne donne jamais d’explication. C’est aux élèves d’observer, de voler sa technique. La progression passe par l’observation. »

Yoshinori Inoue, Extrait de La voix du sabre (2011)

A Yoshi,

Nous voulions t’écrire MERCI.
ありがとうございます.
Merci d’avoir été notre professeur, et notre ami.